Le tourisme durable transforme nos façons de voyager en alliant plaisir et responsabilité environnementale et sociale.
- Les labels certifiés (ATR, Clef Verte, Green Globe) constituent des repères fiables pour identifier les établissements véritablement engagés.
- Le secteur touristique génère 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec les transports représentant 75% de cet impact.
- Des destinations innovantes comme la Bretagne développent des solutions concrètes : mobilité douce, circuits courts et valorisation du patrimoine local.
- Chaque voyageur peut contribuer en privilégiant des hébergements certifiés et en consommant local.
Avec mon expérience de voyageuse passionnée, j’ai découvert la puissance du tourisme durable lors d’un séjour dans un écolodge au Costa Rica. Cette expérience transformative m’a fait comprendre l’impact considérable de nos choix de voyage sur l’environnement et les communautés locales. Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous les contours de cette approche responsable qui redéfinit notre façon de voyager.
Table des matières
- 1 Introduction
- 2 Les labels et certifications : des repères essentiels pour un voyage écoresponsable
- 3 Pourquoi le tourisme doit devenir durable : enjeux et défis actuels
- 4 Les acteurs engagés dans la transition vers un tourisme responsable
- 5 Solutions concrètes pour une transition vers des voyages plus responsables
Introduction
Le tourisme durable représente, selon l’Organisation mondiale du tourisme, une approche qui « tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs ». Cette alternative au tourisme de masse s’articule autour de trois piliers fondamentaux : environnemental, économique et social. Le secteur touristique pèse considérablement dans l’économie mondiale (3% du PIB) et française (7,5% du PIB), générant près de 2 millions d’emplois en France. Toutefois, son empreinte écologique est tout aussi significative : 11% des émissions de gaz à effet de serre en France et 8% au niveau mondial. Face à ces enjeux, de nombreux acteurs s’engagent pour transformer le secteur et proposer des solutions concrètes pour un voyage plus responsable.
Les labels et certifications : des repères essentiels pour un voyage écoresponsable
Les principaux labels français
Pour vous orienter vers des prestataires véritablement engagés, plusieurs labels et certifications offrent des garanties solides. Le label ATR (Agir pour un Tourisme Responsable), certifié par Ecocert, s’adresse aux professionnels adoptant des pratiques responsables. La Clef Verte évalue les établissements selon plus de 100 critères environnementaux, tandis que les Ecogîtes proposent trois niveaux de certification (Bronze, Argent, Or). L’EU Ecolabel, reconnaissable à sa fleur étoilée, garantit quant à lui le respect de normes écologiques européennes rigoureuses.
Les labels internationaux et leur portée
Au niveau mondial, Green Globe, créé en 1993 et présent dans 80 pays, fait figure de référence. D’autres certifications internationales comme Earthcheck, Bio Hotel ou Fair Trade Tourism complètent ce paysage. Je me souviens d’un séjour dans un hôtel certifié Green Globe en Thaïlande : leur gestion exemplaire de l’eau et des déchets m’avait impressionnée, démontrant l’application concrète de ces standards.
Comment s’y retrouver parmi les différentes certifications
Face à la multiplicité des labels, un examen attentif des critères et référentiels s’impose. Privilégiez les certifications délivrées par des organismes indépendants qui évaluent régulièrement les établissements. Sachez que seulement 7% des hébergements touristiques en France bénéficient d’une certification, ce qui souligne le caractère distinctif et l’engagement réel de ces structures.
Pourquoi le tourisme doit devenir durable : enjeux et défis actuels
L’impact environnemental croissant du secteur
Le tourisme conventionnel exerce une pression considérable sur notre environnement. Les transports représentent 75% des émissions du secteur, dont 40% pour les seuls vols aériens. À cela s’ajoutent une consommation excessive d’eau, une production importante de déchets et une utilisation intensive d’énergie dans les installations touristiques. Ces impacts environnementaux compromettent la préservation des ressources naturelles et culturelles qui font justement l’attractivité des destinations.
Le phénomène du surtourisme et ses conséquences
Des villes comme Venise, Barcelone ou Amsterdam souffrent du phénomène de surtourisme, qui détériore la qualité de vie des communautés locales et le patrimoine culturel. Ces destinations mettent désormais en place des mesures restrictives comme :
- La limitation du nombre de visiteurs quotidiens
- L’instauration de taxes touristiques
- La régulation des locations de courte durée
- La promotion de zones moins fréquentées
La dépendance économique de certains territoires
De nombreuses régions dépendent économiquement du tourisme, créant une vulnérabilité face aux crises. Un développement touristique plus équilibré, diversifié et durable renforce la résilience des territoires et assure une meilleure répartition des bénéfices économiques et sociaux entre tous les acteurs locaux.
Les acteurs engagés dans la transition vers un tourisme responsable
Les organismes et associations pionniers
L’association Acteurs du Tourisme Durable (ATD) fédère près de 300 membres représentant toute la chaîne touristique pour accélérer la transition du secteur. Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) délivre un label reconnu, tandis que le Conseil mondial du tourisme durable (GSTC) établit des référentiels internationaux qui guident les bonnes pratiques à l’échelle globale.
Les destinations qui innovent
Certaines destinations se distinguent par leurs approches novatrices. Des régions comme la Bretagne ou le Tyrol autrichien développent des pratiques éco-responsables exemplaires : mobilité douce, circuits courts, gestion de l’énergie optimisée et valorisation du patrimoine local. Ces initiatives témoignent d’un tourisme plus respectueux et plus inclusif.
Le rôle des voyageurs dans la transformation du secteur
Les voyageurs jouent un rôle crucial dans cette transition. Leur demande croissante pour des offres plus respectueuses – en croissance annuelle de 20% en France selon l’ATR – pousse le secteur à évoluer. Chaque choix de consommation touristique peut influencer positivement l’empreinte écologique collective.
Solutions concrètes pour une transition vers des voyages plus responsables
Dispositifs d’accompagnement pour les professionnels
Le Fonds Tourisme Durable de l’ADEME accompagne les professionnels souhaitant s’engager dans cette voie. Ce dispositif propose :
- Un diagnostic environnemental complet
- Un plan d’actions personnalisé
- Des aides financières substantielles (entre 5 000 € et 200 000 €)
- Un suivi dans la durée des initiatives mises en place
Actions concrètes des acteurs du secteur
Les professionnels engagés mettent en œuvre diverses actions : gestion responsable de l’eau, réduction et tri des déchets, utilisation d’énergies renouvelables, promotion des circuits courts, création d’emplois locaux, et valorisation du patrimoine culturel. L’accessibilité pour tous et le respect des cultures locales font également partie intégrante de ces démarches.
Bonnes pratiques pour les voyageurs
Comme voyageurs, nous pouvons adopter de nombreuses pratiques responsables : privilégier les transports collectifs, voyager moins loin mais plus longtemps, sélectionner des hébergements labellisés, consommer des produits locaux et de saison, et respecter les ressources naturelles et culturelles des destinations visitées. Ces petits gestes contribuent à réduire significativement notre empreinte écologique tout en enrichissant notre expérience de voyage.